Le Président de la République devant les conseillers à l’AFE.

Quelques observations de conseillère consulaire, auditrice pendant la session AFE d’octobre 2017

L’Assemblée des Français de l’étranger qui comprend 90 conseillers (élus, pour une des 15 circonscriptions AFE, par les 443 conseillers consulaires élus de proximité dans leur pays de résidence) travaillant en commission spécialisée (il y en a 6), s’est réunie à Paris du 2 au 6 octobre 2017 pour sa 27e session. Tous les conseillers consulaires peuvent assister aux séances plénières dans lesquelles sont présentés les rapports des commissions, les résolutions et avis.

Le Président de la République, Emmanuel Macron, est venu devant l’Assemblée, dès le lundi 2, s’adresser aux conseillers et répondre à quelques questions de commissions, que le président de l’Assemblée lui a transmises à son arrivée.

Quelques questions essentielles mises en avant par l’Assemblée ont reçu réponse favorable.

– Ainsi, l’enseignement français à l’étranger voit son budget pour 2018 se maintenir au niveau de 2017 (subvention AEFE de 398M. d’euros et maintien du budget des bourses à 110M + réserve de 10M. d’euros). L’AFE demande la revalorisation du quotient maximum pour l’obtention des bourses et « son actualisation annuelle sur la base du taux moyen d’augmentation des frais de scolarité ».

La sécurité et l’entretien des bâtiments se voient accorder des crédits particuliers dans le projet de loi de finances 2018, ce qui est malheureusement trop tard pour la Maison Descartes/Hospice wallon. La subvention aux Alliance Française dans le monde est toutefois réduite de 1M. d’euros.

Une étude serait en cours pour envisager un rapprochement entre les deux établissements qui ont pour objet la promotion de la langue et culture française à l’étranger, Institut français et Alliance Française, selon le discours du Président de la République aux ambassadeurs. En ce qui nous concerne, nous Français des Pays-Bas, l’avenir de l’Institut français des Pays-Bas qui n’a plus de siège à Amsterdam, nous préoccupe beaucoup.

– Pour remédier à la suppression de la réserve parlementaire attribuée aux parlementaires des Français de l’étranger, la création d’un Fonds de soutien aux projets associatifs – et non lucratifs – des Français de l’étranger, annoncé par le Président, est demandée par l’AFE, en respectant le principe de transparence « sur la base d’un processus décisionnel collectif ».

– La question du vote électronique sécurisé a toute l’attention de l’administration et la suppression du vote électronique pour les Français de l’étranger lors des élections législatives du printemps 2017 devrait rester cas unique et ne pas se reproduire, à en croire le Président de la République qui, devant l’AFE, s’est engagé à « obtenir une solution opérationnelle et sécurisée à court terme ».

– Tant le Président de la République que la commission du commerce extérieur et du développement durable de l’AFE semblent optimistes sur les résultats de l’action de Business France et l’aide au TPE et PME, bien qu’il faille continuer à optimiser l’offre en associant les forces des chambres de commerce et des services de l’État et en simplifiant le système existant.

Et, en fin de discours, le Président de la République, appelle « les Françaises et les Français qui vivent à l’étranger [à] expliquer pourquoi ils ont envie d’y revenir » en France, et « pas simplement en expliquant pourquoi [ils l’ont] quittée ».

Marie-Christine Kok Escalle conseillère consulaire Pays-Bas