MAISON-DESCARTES-JARDIN-300

Lettre ouverte de Tanguy LE BRETON, Maryse IMBAULT, Brieuc-Yves (Mellouki) CADAT, élus consulaires aux Pays-Bas, adressée à M. Philippe LALLIOT, ambassadeur de France aux Pays-Bas

Demande de clarification des projets de vente des batiments de la Maison Descartes et de restructuration de l’Institut Français des Pays-Bas et demande de consultation des élus

Monsieur l’ambassadeur,

Nous attirons votre attention sur la confusion qui règne désormais concernant les projets de vente des bâtiments de la Maison Descartes et de restructuration de l’Institut français.

Vous nous avez assuré qu’aucune décision formelle et administrative n’a encore été prise concernant ces deux projets, ce dont nous nous réjouissons car cela veut dire que nous pouvons encore vous convaincre de ne par les mettre en œuvre en l’état.

Une incompréhension grandissante
Nous vous prions de bien vouloir entendre les réactions et appels qui se multiplient, aux Pays-Bas et en France, et qui vous demandent de remettre en cause ces projets ou de les clarifier :
• 2 pétitions publiques qui ont recueilli plusieurs milliers de signatures (KEEP THE FRENCH INSTITUTE OF AMSTERDAM ALIVE! – 3700 signatures) (Non à l’abandon par la France de la Maison Descartes d’Amsterdam – 1200 signatures);
• des tribunes de personnalités éminentes dans la presse (article du Monde « La Maison Descartes d’Amsterdam, propriété de la France, ne doit pas être sacrifiée ») (article de Fouad LAROUI dans Jeune Afrique) ;
• des interventions d’élus consulaires et de parlementaires (député et sénateurs) ;
• un début de contentieux de la part de certains de vos personnels qui refusent vos propositions et se sentent maltraités.

Des incertitudes qui introduisent un doute sur les objectifs
Depuis 2 ans, les annonces nuisent à la crédibilité des projets :
• en 2014, le projet de vente des bâtiments de la Maison Descartes est annoncé avec la garantie que l’Institut français serait maintenu à Amsterdam sans remise en cause de ses missions ;
• en 2015, un plan de fermeture de l’Institut français d’Amsterdam est annoncé avec la création d’une Alliance Française pour assurer la continuité des cours de français ;
• en mars dernier, la fermeture du centre de cours est annoncée pour le 30 juin sans qu’une Alliance Française ne soit créée pour reprendre les 900 élèves en septembre.
Le non-respect des engagements introduit un doute sur les objectifs. Les raisons que vous donnez pour justifier chacun de ces projets ne nous semblent plus cohérentes en l’état actuel du peu d’information dont nous disposons.

Il faut informer et consulter les élus
Il nous semble inconcevable que de telles décisions – aussi importantes – puissent être prises sans information préalable ni consultation formelle des élus (et non « informelle » comme vous le souhaitez).
Nous vous serions donc reconnaissant de bien vouloir nous communiquer l’ information dont vous disposez sur chacun de ces projets avec des objectifs clairs et précis (chiffrés) et les plans d’actions détaillés pour les atteindre.
Nous vous demandons également de bien vouloir organiser un conseil consulaire dédié à ces deux projets, tel que la loi le prévoit.

Il faut organiser une concertation pour éviter un contentieux
Nous vous demandons que les personnels administratifs et enseignants de l’Institut Français soient traités avec considération et que leurs droits, en relation avec la législation néerlandaise, soient respectés afin d’éviter un recours contentieux.
Nous vous demandons également de bien vouloir accepter de recevoir à leur demande – et avec l’accord des représentants du personnel – une délégation représentative composée de personnels et d’étudiants de l’Institut Français.

En vous remerciant par avance pour votre attention à nos demandes, nous vous prions de recevoir, Monsieur l’ambassadeur, l’expression de toute notre considération.

Tanguy LE BRETON, Maryse IMBAULT, Brieuc-Yves (Mellouki) CADAT, élus consulaires aux Pays-Bas

Copies pour information : Mme le consul général, Mmes les représentantes du personnel, M. le député, Mmes et Ms les sénateurs des Français de l’étranger