L’impact de la crise sanitaire sur l’économie est énorme. Chaque gouvernement tente de l’atténuer par des mesures de compensation des pertes subies par les entreprises ou les auto-entrepreneurs. Le service économique des l’ambassade de France à La Haye vient de publier un article très complet sur ce sujet. On réalise l’ampleur des sommes engagées.

Compte tenu de l’évolution de la situation épidémiologique, le pays passe à compter du 15 décembre à un confinement strict jusqu’au 19 janvier avec la fermeture de tous les commerces «non-essentiels» , des écoles et des lieux de regroupement en plus des cafés, bars, restaurants fermés depuis le 14 octobre. Le soutien à l’économie se poursuit. Ainsi, dans un contexte sanitaire incertain, près 3,7 Mds€ d’aides supplémentaires ont été annoncées par le gouverne ment dès le 9 décembre pour aider les ménages et les secteurs les plus fragiles (HCR et leurs fournisseurs, agences de voyage). Au total sur l’année 2020, le gouvernement a mobilisé plus de 13 Mds€ pour la mesure de chômage partiel NOW, 3,6 Mds pour aider les indépendants (TOZO) et 2,1 Mds pour la couverture des coûts fixes des PME (TVL). Les autorités préparent également l’après en mobilisant des fonds pour l’aide au retour à l’emploi et à la reconversion vers des secteurs plus porteurs (1,4Md). Ce sont ainsi près de 37,7 Mds€ (4,8% du PIB) qui ont été mobilisés par le gouvernement en mesure d’urgence pour faire face à la pandémie. Les fédérations professionnelles, les syndicats mais également la Banque centrale appellent le gouvernement à ne pas couper les aides trop rapidement au risque de fragiliser bon nombre d’entreprises.

Le pays résiste jusqu’à présent mieux au choc de la crise sanitaire que la plupart des pays européens. Ainsi selon le bureau des statistiques CBS, la croissance au T3 2020 s’est établie à +7,7% par rapport au trimestre précédent. Tous les secteurs économiques ont contribué à ce rebond, qui fait suite à une baisse sans précédent au T2 de -8,5% : la consommation des ménages (+9,4%), dépenses du secteur public (+6,3%), les exportations (+8,6%) et les investissements (+6,3%). Néanmoins, en glissement annuel le niveau du PIB est resté inférieur de -2,5% par rapport au T3 2019, notamment en raison de la baisse de la consommation des ménages (-4,8%), des investissements (-4,2%) et des exportations (-3,9%). Ainsi, les Pays-Bas ont perdu -3% du PIB depuis le T4 2019 contre -4,1% pour la France, -4,2% pour l’Allemagne, -5% pour la Suède, -5,5% pour la Belgique et -9,7% pour le Royaume- Uni. Malgré les restrictions plus rigoureuses au mois d’octobre, le chômage a continué de baisser légèrement à 4,3% de la population active, après 4,6% au mois d’août.

Pour lire l’article complet sur le Bénélux :

PAYS-BAS | Direction générale du Trésor (economie.gouv.fr)