(Voir aussi l’article dans lequel nous avons interrogé les listes de candidats aux sénatoriales de 2014)

JEAN-PIERRE-BANSARD
Jean-Pierre BANSARD, tête de la liste « La voix des Français de l’étranger »

• Quel est votre projet (profession de foi) ?

Plus de deux millions de Français vivent à l’étranger, mais leur voix n’est pas assez audible. Je souhaite profiter de la réforme de 2013, qui a créé les conseillers et délégués consulaires, pour développer ce lien de proximité entre les préoccupations réelles de nos compatriotes et les instances décisionnaires de la métropole.
C’est pourquoi l’ASFE (Alliance solidaire des Français de l’étranger) a procédé à une grande enquête auprès de nos compatriotes établis à l’étranger pour connaître leurs préoccupations et leurs attentes actuelles.
Plus de 20.000 d’entre-deux, issus de l’ensemble des continents ont répondu à ce questionnaire, ce qui nous a permis d’établir la liste des actions à entreprendre en déterminant les priorités.
En nous appuyant sur l’expérience et les propositions des élus consulaires, nous entendons mettre en œuvre notre programme qui couvre l’ensemble des secteurs sur lesquels nos compatriotes souhaitent que des réformes soient engagées.
Ces réformes seront proposées en concertation avec les élus consulaires qui pourront en orienter le détail. J’entends également cibler mes actions sur les difficultés spécifiques à chaque région. Pour cela, mes décisions passeront systématiquement par une consultation préalable des élus, dans le but d’être constamment au courant de l’actualité de mes concitoyens.
Lien vers ma profession de foi : http://www.bansard2014.fr/wp-content/uploads/2014/08/lettredecandidature_jpb.pdf

• Quelles sont vos priorités en tant que représentant des Français de l’étranger ?

C’est peu dire qu’il y a beaucoup à faire pour améliorer le quotidien de nos deux millions de compatriotes établis à l’étranger. Mes priorités sont les leurs, et s’établissent autour des axes suivants :
• Simplifier les relations avec l’administration française.
• Soutenir l’entrepreneuriat et l’emploi des Français de l’étranger.
• Améliorer le système éducatif et promouvoir la culture française.
• Garantir aux Français de l’étranger une meilleure protection sociale.
• Porter leur voix devant les institutions, via l’assemblée des élus consulaires.
Pour réaliser ces objectifs, j’ai élaboré 15 propositions simples, concrètes, qui permettront d’assurer l’égalité de traitement de nos concitoyens, où qu’ils soient dans le monde.
Lien vers mes 15 Propositions : http://www.bansard2014.fr/programme

• Quelles sont vos priorités en tant que législateur (élaboration et vote des lois) ?

Il y a deux sujets qui me semblent absolument prioritaires pour les Français de l’étranger. D’une part, l’extension de la dématérialisation des démarches administratives. Je militerai pour que soit mis en place le e-consulat, un guichet unique en ligne dédié à tous les Français de l’étranger sur lequel ils pourront effectuer l’ensemble de leurs démarches administratives et prendre leurs rendez-vous. D’autre part, je ferai une proposition de loi pour que soit mis fin à la contribution des Français de l’étranger à la CSG et la CRDS, sans attendre que la procédure entamée contre la France par la Commission Européenne aboutisse. Je demanderai à ce qu’une partie de la réserve parlementaire soit utilisée pour soutenir la création de plateformes d’aide à la création d’entreprise et de bourses à l’emploi. Les nombreux appels que j’ai reçus depuis que j’ai constitué et présenté mon programme m’ont convaincu qu’il était primordial que soit constitué un réseau mondial de communication et d’échanges entre français de l’étranger. Ainsi par l’effet de ces échanges pourrait-on améliorer l’accès à l’emploi ou à la création d’entreprises de nos compatriotes. De la même manière, les expériences professionnelles ou associatives pourraient-elles être partagées. Une synergie serait ainsi établie entre tous les membres du réseau qui, quelle que soit leur situation, géographique notamment, échapperaient à l’impression d’isolement
Par ailleurs, en ce qui concerne mon positionnement dans l’hémicycle, j’ai déjà eu l’occasion de le dire et je le réaffirme : je ferai partie de la future majorité, mais rien ne m’empêchera de voter avec l’opposition un texte qui irait dans le bon sens pour les Français de l’étranger.

• Quelles sont vos priorités dans votre rôle de contrôle du pouvoir exécutif ?

Exercer pleinement mon rôle de législateur : participer à l’initiative des lois qui ne doit pas être abandonnée en totalité au pouvoir exécutif.
Intensifier et améliorer l’action du parlement sur le contrôle de l’exécutif.

• Démocratie participative : comment comptez-vous concrètement associer et faire participer les conseillers et délégués consulaires à votre mandat ?

En tant qu’élus de terrain, les conseillers et délégués consulaires sont les plus à même d’exprimer les besoins des Français de leur circonscription. Avec l’Alliance Solidaire des Français de l’étranger (ASFE), j’ai souhaité permettre à ces 511 conseillers et délégués de se constituer en réseau, pour qu’ils échangent et trouvent ensemble des solutions aux préoccupations des Français de l’étranger.
Si je suis élu, je m’engage à impliquer au maximum les élus consulaires dans l’exercice de mon mandat. Via leur assemblée en ligne, ils pourront participer au débat sur les textes importants pour les Français de l’étranger, et je recueillerai leurs propositions pour les présenter au Sénat.

• Information et transparence : Etes-vous favorable à une information complète et transparente des citoyens concernant les données publiques ?

Oui, j’y suis favorable. La transparence de la vie publique et le droit à l’information du citoyen, affirmés dès 1789, dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, sont des impératifs démocratiques. Un mouvement s’est enclenché. Des progrès ont été faits depuis une dizaine d’années et ont conduit à la mise à disposition progressive de données publiques sur le portail data.gouv.fr. Plus récemment, la France a réitéré son engagement dans ce domaine en signant la Charte du G8 pour l’ouverture des données publiques et en adoptant un plan d’action. Mais il reste encore beaucoup à faire pour que l’on puisse parler sans rougir d’un « gouvernement ouvert ». Le droit à l’information est un droit inhérent à la qualité de citoyen français, et en tant que représentant des Français de l’étranger au Sénat, je militerai pour que les informations relatives à la répartition et à l’utilisation du budget alloué à la mission « Français à l’étranger et affaires consulaires » soient publiées, dans le cadre de la politique d’ouverture et de partage des données publiques (Opendata).
« La société est en droit de demander compte à tout agent public de son administration ». (Art. 15 DDHC)