Par Jean Pierre VILLAESCUSA, Conseiller élu à L’Assemblée des français de l’Etranger

Nos compatriotes en Autriche ne peuvent que s’émouvoir devant la nouvelle concernant la vente par l’Etat français du Palais Clam Gallas qui abrite depuis longtemps l’Institut français de Vienne. Conscients des difficultés économiques de notre Pays, le souci de rationalisation et d’économies budgétaires va de soi, mais céder à l’urgence peut se révéler être au final une mauvaise affaire. Une mesure incompréhensible :
– La location de nouvel espace, plus de mille mètres carré, dans un
arrondissement viennois visible du public coûtera fort cher et le coût
locatif sur moins de vingt ans risque de dépasser le prix de la vente du
palais. Opération infructueuse à long terme.
– D’autres solutions sont envisagées depuis vingt ans. Le transfert du
Consulat et d’autres services d’Ambassade, ONU, OSCE, de la Maison de la
France. Autres mesures porteuses d’économie.
– La France après s’être séparée de ses instituts en province donne de nouveau un signe négatif quant à sa présence culturelle sur le sol autrichien. Etat avec lequel nous entretenons des relations privilégiées, politiquement au sein de l’Union européenne, partageant les mêmes points de vue, et qu’il convient de conserver. Alors même que nos relations économiques, certes bonnes, demandent à être plus performantes encore.
– La vente de l’institut proche voisin du lycée français de Vienne, pourrait avoir une incidence sur la sécurité nécessaire à observer lorsque plus de mille cinq cents enfants et adolescents y sont concentrés
– La vente du palais sera certainement difficile : une partie classée, dans la zone de verdure du neuvième arrondissement, dans une ville où d’un arbre devient affaire d’Etat. La reconstruction voir les aménagements seront difficiles, ce qui risque de décourager tout acquéreur potentiel et ainsi d‘obliger de revoir les prétentions financières à la baisse.
– Enfin, le palais Clam Gallas reste un symbole de la présence française auquel sont attachés tous nos compatriotes. La France est revenue sur la vente de l’institut français de Berlin, elle est allée vite en besogne lors de la cession du centre des conférences internationales avenue Kleber, bâtiment qui, vendu à dû être loué lors de la dernière présidence française du conseil européen en 2008. Il est donc urgent d’attendre et d’éviter toute précipitation.
Nous espérons que la raison et le bon sens économique l’emporteront.